Depuis 2005 le nombre d’accidents de la circulation ne cesse d’augmenter. En 2014 ils représentaient 58% des interventions et concernaient à plus de 90% les deux roues.
Le grand nombre d’accident sur la voie publique s’explique par :
- le non-respect du code de la route
- le mauvais entretien des véhicules
- les problèmes de signalisation et de compréhension de celle-ci des usagers de la route
- le mauvais état des routes
Lors de notre séjour en 2008, à 60 km de Ouagadougou, en direction du Niger, un accident de bus contre un poids lourd a fait 7 morts et 16 blessés. Ce sont les pompiers de la 1ère compagnie de Ouagadougou qui sont intervenus avec 2 ambulances ! Pour une intervention comme celle-ci en France, les secours auraient été composés d’au moins 7 ambulances, de 2 fourgons pompe tonne, 2 véhicules secours routiers, d’un officier pompier, et de secours médicalises (50 personnes environ).
La faible quantité de matériel de désincarcération rendaient difficiles les interventions de secours routiers. De plus, les pompiers n’avaient pas de stage de secours routiers mais une formation continue théorique.
Lors du voyage de 2008, en accord avec l’État-major de la BNSP, nous avons apporté 3 kits Secours Routiers qui ont été répartis
- à la caserne de Ouagadougou
- au centre de formation de Bobo-Dioulasso, ENASAP, où le kit servira de matériel pédagogique et pour l’opérationnel en cas de besoin
- à la caserne de Banfora
Nous avons organisé une journée de formation avec le matin de la théorie puis des manœuvres l’après-midi. La BNSP s’est chargée de nous fournir le matériel pédagogique (PC, vidéoprojecteur, cônes, plan dur, véhicules. …).
Lors de la formation nous avons été épaulés par deux moniteurs de secourisme burkinabè. Cela nous a permis d’être au plus près de la réalité des pompiers burkinabè et nous a donné du crédit au cours de la formation.
Nous avons effectué une journée de formation à Bobo-Dioulasso, ENASAP, de 12 pompiers de la caserne de Bobo-Dioulasso et de I’ENASAP. Ces derniers assureront la formation de leurs collègues grâce aux supports pédagogiques que nous leur avons laissés.
Aujourd’hui, les moyens de secours routiers sont plus présents dans les compagnies comme nous avons pu le voir à la compagnie de Boromo en 2017.